Vingt et unième leçon : La Guérison des maladies par le Magnétisme et l’Hypnotisme

j’ai dit, au commencement de cet ouvrage, la grande querelle existant entre les magnétiseurs et les hypnotiseurs, les premiers prétendant que l’hypnotisme est une fascination qui n’est utilisable que sur les névrosés et les hystériques, les seconds niant absolument l’existence d’un fluide humain (le fluide animal comme on l’appelait au temps de Mesmer et du baron du Potet), et j’ai ajouté que, selon moi, la distance qui sépare le magnétisme et l’hypnotisme est si minime, que pour la distinguer, il faut des yeux expérimentés de professionnels.

J’ai dit, et je le répète, que les hypnotiseurs font de la Psychothérapie et que les magnétiseurs font de la Magnétothérapie.

Etudions, si vous le voulez bien, les deux médications :

La pratique du magnétisme et de l’hypnotisme n’est pas seulement destinée à déceler en nous-mêmes l’existence de pouvoirs latents susceptibles d’influencer plus ou moins nos semblables ; la nature a voulu mieux faire en mettant cette force entre nos mains, elle a voulu en effet nous montrer que si nous pouvons agir sur l’organisme humain et en modifier pour quelques instants la fonction vibratoire, il nous serait aussi aisé de rétablir dans une certaine mesure l’équilibre que la maladie a pu rompre, car depuis de hautes origines tous ceux qui se sont occupés de près ou de loin de ces sciences mystérieuses, ont toujours considérã la maladie comme une rupture d’équilibre.

Sans vouloir médire de la médecine proprement dite, nous sommes obligés de reconnaître que, dans le traitement de la plupart des maladies, elle en est encore à la période des tâtonnements. Par l’emploi raisonné du magnétisme et de l’hypnotisme, nous pouvons certifier qu’il est possible de sauver 60 pour 100 des personnes abandonnées par la science officielle, et c’est déjà un bon contingent. Tous ou presque tous les malades sont susceptibles d’être guéris ou tout au moins soulagés par les soins d’un bon praticien connaissant parfaitement les ressources de son art. Et même, sans être un magnétiseur parfait, on peut toujours apporter du calme et du réconfort dans un organisme débilitã par la maladie. Nous pourrions ajouter qu’en suivant scrupuleusement les indications que nous allons donner, nos lecteurs se trouveront à même d’opérer des guérisons tenant parfois du miracle. Qui ne le voudra faire ?

Quand on veut traiter un malade par le magnétisme, il est nécessaire d’opérer tout d’abord comme si l’on avait l’intention de produire le somnambulisme, c’est-à­dire que l’on prendra les mêmes dispositions opératoires, sans cependant chercher à ce que le sommeil s’ensuive, car il n’est pas du tout nécessaire à l’obtention de la guérison.

En s’asseyant devant le malade, on établira ce que les magnétiseurs nomment « le rapport », en appliquant les mains sur celles du patient, en lui tenant les pouces et le fixant, non plus les yeux, cette fois, mais le creux de l’estomac ou épigastre, de façon à ne pas l’effrayer et à ne pas l’obliger à une tension nerveuse qui, le fatiguant davantage, ne le disposerait pas en faveur de son magnétiseur.

Au bout de dix minutes environ, le malade ressentira, pour la plupart du temps, un léger engourdissement de la main et de l’avant-bras, en même temps que l’opérateur pourra ressentir un petit picotement dans les pouces. Ce symptôme permet de constater que le rapport est effectué entre les deux organismes. Le circuit est en quelque sorte ouvert, il ne reste plus qu’à déverser un courant de fluide sur le malade pour réparer ses forces et lui permettre de lutter plus facilement contre le mal envahisseur. Pour cela, on le saturera par de longues passes lentes pratiquées en deux parties : 1° de la tête au creux de l’estomac, 2° de l’estomac aux pieds, et aussi pendant environ un quart d’heure ou vingt minutes. Il est important que ces « passes » soient faites le plus lentement possible. Une demi-minute est nécessaire pour bien exécuter une passe.

Dans ces mouvements, on ne doit pas toucher, ni même effleurer le corps du malade, l’action magnétique s’opère ici à distance ; il faut que la pointe des doigts passe à peu près à dix centimètres du corps.

Après ce temps, on devra s’attaquer plus particulièrement à l’organe malade. On calmera toujours une maladie dans laquelle les fonctions organiques sont en suractivité, c’est-à-dire en général, lorsqu’il y a douleur vive et aiguë, ou chaleur intense comme dans les migraines, névralgies, rhumatismes, dans les bronchites, gastrites, néosites et toutes les maladies ayant les terminaisons en « ite » ; on calmera en faisant de longues « applications » sur la partie affectée, à l’aide des deux mains placées directement par-dessous les vêtements à l’endroit de la douleur. Les mains seront bien à plat, les doigts légèrement écartés. Une bonne application doit durer dix à douze minutes pour produire son effet. On pourra alterner celle-ci avec une petite série de passes lentes ; après quoi, on fera de nouvelles applications, et ainsi de suite, pendant trente ou quarante minutes.

Dans le cas où le malade est couché et gravement atteint par une maladie aiguë à son début, telle que bronchite, pneumonie, pleurésie ou autre, il sera bon de faire des séances courtes et fréquentes, trois ou quatre par jour, car en principe il ne faut jamais abandonner le malade à lui-même en face de son mal.

Ceci n’exclut pas totalement, bien entendu, les prescriptions du médecin. Nous ne donnons ces indications que pour ceux qui, comprenant la puissance du magnétisme, voudraient tenter de l’appliquer autour d’eux pour soulager leur famille.

Dans les maladies chroniques et de diminution d’activité, telles que l’atonie de l’estomac, la constipation, telles que l’atonie d’estomac, la constipation d’opiniâtre, et tout ce qui représente un non fonctionnement de l’organisme, il sera nécessaire, après la prise du rapport et la saturation fluidique par les passes, de faire des impositions à distance, en présentant tout simplement la main à trente centimètres environ, les doigt étant dirigés en pointe vers l’organe à actionner. On pourra aussi imprimer à la main un petit mouvement circulaire, comme si l’on voulait tourner les aiguilles d’une horloge. On obtiendra ainsi une action beaucoup plus excitante. Le temps de l’imposition doit varier de cinq à dix minutes et être entrecoupé de passes lentes. Une demi-heure de ce traitement chaque jour amènera très rapidement une amélioration dans l’état du malade.

Dans le traitement par la suggestion, il sera nécessaire de chercher à provoquer un certain état de sommeil pour rendre la suggestion plus efficace.

Après l’occlusion des yeux, on pourra débuter de la sorte en s’adressant au malade sur un ton ordinaire de conversation, mais avec assez de fermeté : « Vous voici maintenant très assoupi. Votre assoupissement va devenir plus profond, vous allez bientôt dormir d’un sommeil qui sera profitable à l’amélioration de votre santé. Vous serez étonné, lorsque vous vous portez déjà mieux. Chaque fois que je vous endormirai de cette façon, vous éprouverez un nouveau soulagement. C’est bien compris, lorsque vous vous éveillerez, vous constaterez que vous vous portez déjà mieux.

Avec un peu d’imagination, il sera aisé de modifier les formules selon le cas à traiter et le changement survenu au cours des précédentes séances. Ce qu’il importe surtout, c’est de bien régler les suggestions et de les faire à chaque fois plus affirmatives.

 

 

Dans ce cours d hypnose, apprenez à pratiquer et à maitriser le grand art de l’hypnotisme en 22 leçons:

 

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